Lors de son Ă©valuation par les experts psychologiques et psychiatriques, le suspect nâa montrĂ© aucun signe de remords ou de culpabilitĂ©. « Depuis trois-quatre jours, jâavais lâidĂ©e de noyer quelquâun. Je lâai noyĂ©e pour rigoler. JâĂ©tais zen quand câest arrivé », avait dĂ©jĂ avouĂ© Gabriel, le suspect ĂągĂ© de 16 ans aujourdâhui, dans une expertise psychologique datant de juillet 2023.
QUE SâEST-IL PASSĂ ?
Le 26 avril 2023, la petite Rose, ĂągĂ©e de 5 ans, Ă©tait retrouvĂ©e morte Ă Rambervillers dans les Vosges. Le corps de la fillette avait Ă©tĂ© retrouvĂ© dans un sac-poubelle. Un suspect avait rapidement Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© puis placĂ© en garde Ă vue. Un adolescent de 15 ans Ă lâĂ©poque, dĂ©jĂ connu des services de police, pour plusieurs faits dâatteintes sexuelle. Un an auparavant, en 2022, le jeune homme avait Ă©tĂ© mis en examen pour viol sur mineur.
UN MEURTRE QUI AVAIT SUSCITĂ LâĂMOTION DANS TOUT LE PAYS
Quelques jours avant les obsĂšques de la fillette, plus de 600 personnes Ă©taient rĂ©unies pour une marche blanche dans la ville de Rambervillers. PrĂšs de deux mois aprĂšs le meurtre de la fillette, les enquĂȘteurs avaient organisĂ© une reconstitution avec lâadolescent. Sur place, le jeune homme avait avouĂ© avoir noyĂ© la petite Rose dans la baignoire de son appartement. Face aux policiers, il a dĂ» mimer son acte criminel sur un mannequin reprĂ©sentant lâenfant.
LâADOLESCENT SERAIT « PERVERS ET SADIQUE »
Lors des entretiens, Gabriel nâa montrĂ© aucun remord ni sentiment de culpabilitĂ©, rapporte BFMTV. Les mĂ©decins ont relevĂ© une absence dâempathie, mais aucune maladie mentale. « Les six psychiatres concluent quâil est pervers et sadique, quâil prĂ©sente une dangerositĂ© criminologique, et que le risque de rĂ©cidive est inĂ©vitable », dĂ©clare StĂ©phane Giurana, avocat de la famille de Rose. « Ils vont mĂȘme plus loin en affirmant quâaucune mesure Ă©ducative, ni suivi psychologique ou psychiatrique, ne pourrait attĂ©nuer ce risque de rĂ©cidive », ajoute-t-il.
ACCUSATIONS ET RISQUE ENCOURU
Bien que le jeune homme ait avouĂ© le crime, il nie toujours avoir agressĂ© sexuellement la fillette. MalgrĂ© la dĂ©couverte de sperme sur ses vĂȘtements et sur ceux de la victime, il assure quâil nây a « rien eu de nature sexuelle » le jour du meurtre. Il risque jusquâĂ 20 ans de rĂ©clusion criminelle.